Recueil Dynastique : Les Sept Plaies d'Elmore-Aden

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Elhiniss
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Recueil Dynastique : Les Sept Plaies d'Elmore-Aden

Message par Elhiniss »

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En pénétrant dans la bibliothèque vous respirez avec plaisir le parfum du papier, du cuir et de l'encre. De grandes étagères regroupent l'ensemble des ouvrages de ce monde réunissant la plupart des connaissances pour les néophytes comme pour les érudits. Votre attention se tourne vers une étagère en particulier comportant sept tomes assez conséquents avec pour titre Les Sept Plaies d'Elmore-Aden. Chaque ouvrage comporte la préface suivante qui resitue le contexte du récit :

Préface

L'empire d'Elmore-Aden avait atteint son apogée. Chaque cité du continent était reliée par des routes pavées, la faune et la flore domestiquées et les menaces extérieures contenues avec aisance. L'ensemble des races composant ce monde vivaient pour la première dans une relative cohésion et les rancœurs étaient contenues. Cela faisait plusieurs années qu'aucun conflit n'avait éclaté. Il subsistait pourtant encore quelques tensions notamment entre les contrées d'Elmore au Nord et les contrées de Heine et Giran au Sud. Aden, prise entre les deux régions avait réussi à unifier tant bien que mal ces deux rivaux de toujours au sein d'un empire fort de ses avancées technologiques et arcaniques.

En effet, l'opulence et le progrès avaient progressivement évincé les croyances et les superstitions. Dans de nombreuses villes on avait fini par mettre à terre les statues des vieilles idoles et réaménagé les anciens temples. La magie était à présent au service de la science et non plus employée pour combattre le mal ou défendre les idéaux de tel ou telle divinité. Certains mages avaient commencé à travailler sur des arcanes autrefois interdites afin de comprendre les secrets de la nature, de la vie, de la mort et s'élever à des niveaux de puissance jamais atteint alors. On appelait ces êtres d'exception les "Eveillés".

C'est alors que partout sur le continent on rapporta d'étranges phénomènes qui se disséminaient au quatre coins de l'empire. Parfois on constatait la présence de morts vivants, parfois des araignées ou des fourmis géantes attaquaient les récoltes, parfois des pluies brûlantes s'abattaient sur certaines régions, parfois d'étranges mutations survenaient sur des enfants, et parfois d'étranges doubles maléfiques faits de feu défiaient en duel des champions.
Certains s'inquiétaient et commençaient à prophétiser la venue de cataclysmes à plus grande échelle, narrant que les Dieux étaient en colères et faisait pleuvoir leur courroux. Mais pour la plupart, il s'agissaient d'épiphénomènes et tout présage n'était que pure superstition.

Mais par une nuit froide d'hiver , au cœur des montagnes, la cité de Goddard serait la première à voir la colère des Dieux s'incarner avec une violence inouïe. Cette nuit là, le destin des mortels d'Elmore allait basculer.

Vous tournez la page du premier livre tout en cuir d'un aspect assez usé et ancien. Sur le dos de la préface y est écrit l'annotation suivante :
Nota bene : Dans les lignes qui vont suivre, l'auteur a essayé de retranscrire à partir d'un témoignage le vécu d'un garde de Goddard, rencontré au camps de réfugiés de Gludin.


Tome I - La Nécrorage :

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La nuit est tombée depuis une bonne heure à présent et Gilles parcourait le rempart nord de la cité de Goddard. Baillant de tout son saoul, il grimpa les marches de granit recouvertes de neige et de glace avec prudence afin de relever son collègue.
- Rien à signaler, comme d'habitude?
- Tu ne devrais pas afficher une mine si déconfite Gilles lui rétorqua le vieux soldat. C'est une bénédiction qu'il ne se passe rien.
Tu sais bien que cela fait des mois qu'on nous rapporte des témoignages de morts quittant leur tombe! Cela ne présage rien de bon!

Haussant les épaules, la jeune recrue tapota la cuirasse de son acolyte avant de poser sa lance contre la pierre froide. Observant l'horizon recouverte de brume, il libèra le bas de son armure pour uriner du haut de la muraille.

C'est alors qu'un mouvement dans l'ombre attira son attention. Une masse se mouvait dans le brouillard avec lenteur et saccade.
Remontant son pantalon, Gilles plissa les yeux et essaya de mieux discerner la chose au loin.
Ce qui semblait au prime abord n'être qu'une silhouette s'élargissait au fur et à mesure alors que de multiples masses informes déchiraient les voiles blancs du crépuscule à ses côtés. Deux, trois, cinq, dix, il en perdait le compte. Une multitude d'ombres grimaçantes émergèrent des ténèbres. Une marée infinie de corps putrides en décomposition avançaient à présent inexorablement vers la cité.

Le sang du jeune homme se glaça instantanément alors qu'il cherchait à attraper en tremblant son tocsin. Le souffle coupé aucun son ne s'échappa de son instrument d'alarme. C'est alors qu'un autre tintement résonna à quelques mètres de lui. Le vieux soldat avait été plus rapide en voyant l'horrible armée des enfers fondre sur eux.
Alors que les gardes affluaient de toute part pour couvrir le chemin de ronde, le brouillard finit par se dissiper révélant une armée s'étendant à perte de vue tout autour de Goddard.
Gilles entendit autour de lui des gémissement de peur et de détresse alors que l'épouvante gagnait les défenseurs de la ville. Au loin, il lui semblait entendre un son d'orgue, scandant une marche militaire lugubre. La mélodie était à la fois triste et pesante, mais aussi implacable et vengeresse.
Regardant avec détresse son jeune compagnon, les yeux du vieux soldat lui dirent ce que sa bouche n'aurait su lui avouer :

- Nous ne passerons pas la nuit.


Ainsi tomba la cité de Goddard écrasée par une marée de morts et de zombies, ne pouvant trouver le trépas et l'apportant avec eux pour grossir leur rangs avec les cadavres des citoyens dévorés. On nomma alors pour la première fois cette malédiction divine : la Nécrorage.
La Première Plaie d'Elmore-Aden venait d'être officialisée.
Tout contact avec le nord était à présent perdu, l'invasion maléfique semblant proliférer dans les terres glacées comme si les morts cherchaient à débusquer quelque chose ou quelqu'un. On raconte même que Frintezza lui même serait sorti de sa tombe accompagné de son démon protecteur pour guider ses troupes putrides. Ce serait lui qui s'acharnerait sur la région, aurait fait tombé Goddard et traquerait un mystérieux individu qui aurait l'audace d'organiser la résistance d'un petit groupe de survivants terrés dans les montagnes.
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Elhiniss
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Re: Les Sept Plaies d'Elmore-Aden

Message par Elhiniss »

En retirant de l'étagère le livre suivant vous admirez une magnifique peinture de l'ange Anakim sur sa couverture. Le livre est blanc crème et sa texture est douce au touché. En ouvrant le livre vous constatez une petite inscription sur la première page :

Nota bene : Le récit qui va suivre est une vision artistique de ce qui s'est passé sur Elmore. L'auteur prend la liberté de retranscrire les parôles de la Déesse Eva et d'Anakim par liberté artistique. La maison d'édition ne s'engage nullement dans les lignes qui vont suivre et décline toute responsabilité sur le caractère religieux qu'on pourrait lui reprocher. Merci.


Tome II - Les Larmes Célestes :

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- Viens à moi, ange déchue. Viens à moi pauvre être blessé et abandonné. Laisse ma tendresse divine apaiser ton tourment et faire revivre en toi les flammes de l'existence.

Anakim sentit son âme renaitre et sa conscience refaire surface. Ouvrant ses yeux étincelants, elle contempla le visage d'une magnifique femme penchée au dessus d'elle. Celle-ci dégageait une aura de candeur et de majesté incomparable. Se redressant doucement sous le regard bienveillant de l'être parfait, Anakim regarda autour d'elle pour découvrir une salle sombre bordée de colonnes. Des chandeliers d'argents répartis sur les murs de pierre claire éclairaient la pièce.
- Où... où suis-je?
- Tu es en sécurité dans un de mes temples. Je me suis incarnée auprès de toi pour te rendre ce qui t'appartiens : ta place aux côtés des légions de Mère.
- Mère Einhasad? Mais... seriez vous une de ses enfants divins?
- Mae. Je suis sa dernière fille.
- E.. Eva? C'est un honneur immense!

Anakim se prosterna sur sa couche de pierre, intimidée par celle qui l'avait ramenée des limbes.
Une main douce et fraiche vint toucher le menton de l'ange déchu pour relever son visage. Une larme coulait sur la joue de la Déesse des arts. Son visage parfait gâché par la tristesse déchira le cœur d'Anakim qui posa sa main sur celle d'Eva.
- Quel est le tourment qui perturbe votre cœur belle déesse?
- La félonie des hommes, leur cruauté et leur ambition démesurée ont contaminé mes enfants ainsi que toutes les créations de Mère. Je t'ai ramenée car je pense que tu es la seule qui puisse transmettre un courroux à la juste mesure de mon malheur. Je te fais don d'une partie de mes pouvoirs. Traque les Eveillés de Rune et Shuttgart et sois mon bras armé. Que le ciel soit mes yeux, que la pluie soit mes larmes. Que tous voient la douleur de celle qui était autrefois la joie et l'allegresse incarnée. Qu'ils contemplent le malheur qu'ils m'ont apporté et qu'ils le vivent dans leur chair.

Anakim hocha doucement la tête et se leva. Elle sentit la puissance divine pulser à nouveau en elle, l'énergie illimitée parcourir son corps alors que son armure angélique se reformait comme par enchantement sur sa peau. Ses ailes si singulières se déployèrent à nouveau pour l'emmener dans un souffle à l'extérieur du temple.
En un éclair elle décollait à la verticale pour rejoindre les nuages et les dépasser. Tout en bas, elle contemplait de ses nouveaux yeux divins la petite silhouette de l'incarnation d'Eva qui lui faisait signe de la main.
Elle reconnu la cité fortifiée de Rune au loin, perdue dans la région montagneuse, accrochée à son bord de mer.
Alors, avec une détermination sans faille, Anakim ouvrit grand ses bras et réunis les nuages, concentrant leur densité et leur énergie.
Le ciel devint sombre puis noir. Des éclair commencèrent à apparaitre, zébrant le ciel pour frapper le sol dans un fracas effrayant.
Et la pluie tomba. Quelques gouttes fines, puis plus grosses, puis un torrent brûlant ininterrompu.

Ainsi, dans les jours qui suivirent la chute de Goddard, un véritable déluge s'abattit sur la région, les rivières devenant des torrents bouillonnants pour tout emporter. La cité de Rune fut très rapidement sous les averses brûlantes. Devenu inhospitalière, la majorité des habitants de la villes fuirent la région pour se diriger vers le sud.
On nomma cette Seconde Plaie : Les Larmes Divines.

L'ange Anakim s'installa sur ces terres dévastées. Contrairement au reste du continent, la pluie brûlante balayait la région sans fin. Elle utilisa les pouvoirs d'Eva pour se reconstituer une garde personnelle ainsi qu'une légion de Nephilim qu'elle envoya patrouiller sur ces terres pour traquer les Eveillés qui oserait souiller ces terres purifiées. La cité de Schuttgart subit également le même sort que Rune.

Cependant l'espoir est comme une petite flamme : fragile mais qui peut être entretenue ; on raconte qu'un petit groupe d'Elmoriens vivraient près des deux cités, cachés dans des grottes, refusant d'abandonner leurs terres, et épaulés par quelques rares Eveillés survivants, luttant et combattant pour leurs terres et leur droit à la vie.
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Elhiniss
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Re: Recueil Dynastique : Les Sept Plaies d'Elmore-Aden

Message par Elhiniss »

Vous ouvrez un nouvel ouvrage relié de cuir noir, ses bordures sont protégées par un tranchant de cuivre et sa couverture est illustrée par une image apocalyptique représentant une tour et un géant dans la tempête

Tome III - Le Marteau de Voute :

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Les réfugiés du Nord avaient atteint les terres d'Aden depuis quelques années maintenant et s'étaient intégrés avec soulagement aux habitants de la grande capitale.
Aden était gouverné depuis quelques années de manière ambitieuse. De grands travaux avaient débutés pour moderniser la somptueuse cité impériale. Toutes les races y étaient mise à l'honneur. L'immense jardin avait été pavé de pierres blanches taillées avec un talent d'orfèvre. De sublimes statues de personnages importants elfiques, orcs, naines, sombres et Kamaelites avaient rejoins celles des empereurs qui avaient gouvernés Elmore-Aden pour former une grande allée qu'on avait nommée la Voie des Illustres.
Les villes voisines avaient étés connectées par des routes pavées permettant un trajet plus rapide à cheval ou carriole permettant d'accroitre le commerce déjà florissant de la région. Les arts et les lettres avaient progressivement succédés aux superstitions et aux croyances si bien que les cultes furent de moins en moins pratiqués. Au fur et à mesure des ans, les temples d'Einhasad et de Gran Kain furent délaissés puis même abandonnés. La grande cathédrale fut même transformée en un immense palais vitré dédiés aux arts et aux sciences. Tous les artistes du monde entier y étaient conviés pour y exposer leurs œuvres, tous les inventeurs et ingénieurs pour y présenter leur technologie.
Jamais cité n'avait atteint un tel degré de modernité auparavant. Le Nord semblait définitivement perdu mais ses habitants avait enfin trouvé la paix dans l'enceinte de la capitale et personne ne souhaitait s'aventurer de nouveau sur ces terres désolées.

Pourtant, là encore de nombreux signes avant coureurs attisaient les craintes de ceux qui avaient déjà tout perdus et des adéniens superstitieux. On dénombrait bon nombre d'inondation, de pluie de grêles, d'orages inexpliqués défiant toute logique météorologique sur tout le continent... Et pour beaucoup, Aden qui abritaient encore bon nombres d'Eveillés était la prochaine sur la liste.

Et au plus chaud de l'été, le destin leur donna raison.

Le ciel s'assombrit et des vents violents se levèrent. Il semblait qu'une tempête s'était levée en provenance de la Tour de l'Insolence. Celle-ci gagna les terres pour venir recouvrir Aden et ses villes voisines. Les grondements faisait trembler les vitraux raffinés des palais mais les locaux n'y prêtèrent aucune attention. Seuls les réfugiés en provenance du Nord comprirent la menace surnaturelle et cherchèrent à convaincre la population de souche. Mais leur confiance en leur technologie et en leur science étaient trop grands. Ils n'allaient pas céder à de vulgaires superstitions. Pour eux, les Nordiques avaient quitté une simple catastrophe climatique et il n'y avait nullement matière à s'inquiéter d'une simple tempête, si brusque soit-elle. Des éclairs embrasaient les forêts et la destruction semblait s'accroitre de jour en jour.

C'est alors que les premières roches tombèrent. Dans un premier temps elles étaient grosses comme le poing de la main et endommagèrent les toitures de tuile ou d'ardoise, épargnant les structures plus solides. Les rares habitants qui n'avaient pas trouvé refuge furent tués sur le coup par ces projectiles mortels.
Mais alors que les Adénois commencèrent à douter, les nordiques évacuèrent la ville pour s'enfuir à nouveau et prendre les routes en catastrophe. La situation devint cauchemardesque dans les heures qui suivirent. De la roche en fusion tomba du ciel pour fracasser les bâtiments somptueux et ensevelir les pauvres habitants sous les décombres. En quelques heures le joyaux de civilisation qu'était Aden était en ruine. Des cratères recouvraient les champs, les routes et les maisons et il n'y eut plus âme qui vive lorsque les habitants prirent les routes pour rejoindre les Elmoriens dans leur nouvel exode.

Les Nordiques se dirigèrent vers la cité de Giran. Les Adénois qui avaient tout de même réussi à s'enfuir s'étaient joints à la longue procession de roulottes et de marcheurs qui vint s'amonceler aux portes de la cité commerciale.

Au cours des mois qui suivirent ce nouvel exode de nombreuses rumeurs parvinrent en provenance de l'ancienne capitale : on racontait qu'un géant aurait élu domicile sur les décombres de la cité d'Aden et qu'il assurerait sa domination d'une main de fer sur toute la région au moyen d'une légion de créatures maudites. Il traquerait les Eveillés qui, s'étant rassemblé sous forme d'un groupe d'élite, cherchaient à reprendre la cité aux mains du géant.
La colère de l'Agent Divin gigantesque faisait s'abattre à présent mort et destruction du ciel sous forme de pluie de météores, d'éclairs et de tempête.
On nomma cette Troisième Plaie : le Marteau de Voûte.
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Elhiniss
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Re: Recueil Dynastique : Les Sept Plaies d'Elmore-Aden

Message par Elhiniss »

En rangeant le précédent livre votre regard est attiré par le suivant. Tout de cuir noir également, il se caractérise par une bordure représentant des flammes et une illustration d'une silhouette encapuchonnée sous une sorte d'immense armure.

TOME IV - Les Légions Ardentes

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Tandis qu'un nouvel exode avait débuté en provenance d'Aden vers le Sud-Ouest, on signalait sur tout le continent encore d'autres phénomènes étranges.
Les grands héros de ce monde voyait leur arrogance finir au silence devant l'apparition d'un double d'eux même qui les traquait pour les tuer. Ces clones étranges semblait renfermer dans leur corps un feu ardent. Beaucoup périrent, d'autres s'enfuirent ou se cachèrent. Rares furent ceux capable de vaincre cette étrange némésis.
Le Seigneur de Heine ordonna l'évacuation préventive de Heine vers Gludin. Il laissa une maigre troupe protéger les réfractaires.
La situation devint assez inquiétante quand les premiers Eveillés virent eux aussi un double apparaitre. Leur puissance était si colossale que la plupart des Eveillés qui eurent à les combattre périrent instantanément.
Une fois leur original détruit, ces étranges clones de feu se mettait à errer sans but dans les villes ou les campagnes. Il se défendaient quand on les attaquaient mais restait parfaitement inoffensifs si on les ignorait.
Dans beaucoup d'endroit ce fut la solution adoptée. Mais un jour, tous les clones quittèrent les villes. Il furent retrouver aux abords de Heine, à l'entrée d'une catacombe. Leur nombre grossissait de jours en jours et il s'entassaient dans la plaine. C'était toujours le même schéma : un clone apparaissait, combattait son double original et si il le vainquait, quittait la région pour traverser le continent et rejoindre la masse des autres clones près de Heine.

Plusieurs érudit tentèrent d'élucider ce mystère en vain. Mais un jour... la masse se mise en marche. Les doubles avait constitué une immense armée que l'on nomma rapidement la Légion de Feu. Celle-ci se dirigea droit sur la cité de Heine.

Le branle bas de combat fut immédiatement sonné et la cité elfique se prépara à accueillir ces étranges envahisseurs comme elle pouvait. De puissantes balistes furent installées sur les murailles de la cité et les chemins de ronde se couvrirent rapidement de gardes et de soldats. Mais la Légion était inarrêtable. Le gros des troupes était commandé par les clones des Eveillés. Ceux-ci avait finit par devenir immenses et dominaient leur congénères en avoisinant les trois mètres de haut.
On remarqua une étrange silhouette revêtant une intrigante armure qui semblait mener la Légion comme un marionnettiste dirige ses mortels pantins

La cité n'aurait jamais eu assez de troupes pour tenir face à une menace d'une telle ampleur. Des messagers furent alors envoyé en urgence vers Giran pour recueillir leur aide, mais la cité commerciale faisait déjà face à une arrivée massive de migrants en provenance du Nord. Débordés par cet afflux de population en panique, les troupes mirent un temps considérable à s'organiser et à prendre finalement enfin la direction de Heine.

Plus les troupes de Giran descendaient vers le sud et plus ils croisaient de civils fuyant les affrontements. Un troisième exode avait commencé. La population de Heine, ayant appris la chute du Nord et de Aden, se dirigea directement vers l'Ouest pour se réfugier dans la ville de Gludin.

Arrivés aux portes de la ville, les Giranais découvrirent avec effroi que la ville était définitivement tombée. Les envahisseurs avaient écrasé par leur puissance les soldats elfiques et s'organisaient pour consolider leur nouveau territoire annexé. Battant en retraite rapidement, ils comprirent que Giran pourrait être la suivante et retournèrent sécuriser leur cité et informer les autorités.
Une fois la nouvelle apprise, ce fut à nouveau la douche froide pour les réfugiés Elmoriens qui pensaient que leur calvaire était derrière eux. Le sort s'acharnait et ils commencèrent à douter du caractère aléatoire de toutes ces catastrophes. Pour beaucoup, la colère divine s'abattait sur eux et les châtiait pour leurs blasphèmes et leur apostasie. Une rumeur s'ébruita annonçant que les Elmoriens seraient sacrifiés en première ligne pour défendre Giran, ce qui provoqua des émeutes qui dégénérèrent en combat, conclus par la mise à sac de la ville. Ils prirent alors la fuite avant même le début des affrontements cédant à la panique, se dirigeant vers l'Ouest à leur tour.

Giran était livrée à elle même, avec les quelques défenseurs orénois et Adeniens pour affronter l'Armée Ardente. Le retraite fût sagement sonnée.



Au cours du printemps qui suivit, des caravanes de civils Giranais fuyant les affrontements commencèrent à affluer de plus en plus pour rejoindre Gludio également. La cité était en train de tomber et toute la région avait été écrasée par la Légion Ardente. Le territoire allant de Heine jusqu'à Giran était à présent entre les mains de ces étranges doubles dirigés par la mystérieuse commandante.

Il fut décrété partout où de nouveaux clones apparaitraient qu'il serait une priorité de les combattre et de venir en aide à toute personne qui verrait son clone apparaitre pour le défier. Il était hors de question que cette menace à l'Est voit le gros de ses troupe continuer de se renforcer.
On nomma cette Quatrième Plaie par son responsable direct : Les Légions Ardentes
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Elhiniss
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Re: Recueil Dynastique : Les Sept Plaies d'Elmore-Aden

Message par Elhiniss »

Vos doigts s'arrêtent sur la tranche du livre suivant. La couverture en cuir verte est décorée par une illustration d'hommes bêtes en forêt. Votre curiosité est alimentée par le titre de l'ouvrage.

TOME V - La Peste Jaune

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Depuis quelques temps, tout le continent découvrait d'étranges mutations affecter les jeunes générations. Les enfants de moins de dix ans voyaient leur corps se couvrir de quelques écailles, ou encore de touffes de poils sur les mains, ou bien leur yeux changeaient pour avoir un aspect fauve.
Si ces mutations restaient rares et assez discrètes elles semèrent rapidement le trouble chez les parents qui réagirent de façon très variés. Certains punissaient ou battaient leurs enfants qui en étaient forcément responsable, d'autres s'en débarrassaient, mais la plupart durent faire avec et les accepter. Il trouvèrent difficilement leur place dans la société quelque soit la ville affectée.
Mais alors que l'avènement des Sept Plaies débutait, on se mit à redouter que ces mutations ne fasse partie du grand plan des Dieux pour punir les mortels de leur insolence.
Le sort des enfants mutant devint alors encore plus dur et beaucoup durent être exilés des villes, chassés tels des pestiférés.

Alors que les catastrophes des grandes Plaies se succédaient, la cité de Gludio envoya des éclaireurs pour surveiller une éventuelle expansion de la Légion Ardente à l'Est, susceptible de les menacer à leur tour. Les éclaireur revinrent en apportant une étrange nouvelle : des campements d'Hommes Lézards, de Mahums et de Silenos avaient fleuris dans toute la région. Mais le pire était à venir. Dans les mois qui suivirent leur retour, une étrange épidémie se répandit dans toute la cité. Cette maladie affecta les adultes en leur donnant nausées, toux et un teint jaune qui lui donna son nom: la Peste Jaune. Les Gludiens et les réfugiés de Heine étaient considérablement affaiblis par cette nouvelle calamité mais la encore ce n'était que le début.
On découvrit de nouveau sur les enfants des symptômes effroyables à cette maladie : d'horribles mutations bien plus importantes que précédemment apparaissaient. Leurs membres se couvraient cette fois entièrement d'écailles ou de fourrure et, plus les semaines passaient, plus il ne faisait aucun doute que ceux-ci se changeaient progressivement en Mahums, en Hommes-Lézards sauvages, en Ratman ou en Silenos.

Les autorités comprirent alors que les éclaireurs avaient ramené avec eux un fléau qui fut alors considéré comme la Cinquième Plaie d'Elmore-Aden. Un arrêté cruel obligea tous les parents atteints de la Peste Jaune d'exiler leurs enfants pour ne pas qu'une invasion bestiale se propage dans l'enceinte de la cité.
Quand aux enfants déjà affectés par la maladie, ils furent sommairement exécutés.
Pour les réfugiés Sudistes de Heine ce fut un traumatisme abominable et des émeutes éclatèrent dans toute la cité.

La situation devenait de plus en plus délicate à mesure que les semaines passaient. Les hordes bestiales avaient vu leur nombre augmenter et non contentes de s'être répandues jusqu'à Giran, elles comptaient bien s'emparer à présent de la cité de Gludio.
Les autorités peinaient à rassembler des troupes pour défendre les remparts des vagues incessantes de monstres qui venaient s'écraser en nombre sur leur muraille.
Plusieurs soldats expérimentés parlent d'attaques bien trop coordonnées pour n'etre le fait que de la simple sauvagerie de ces bêtes. Une forme d'intelligence supérieure semble les habiter, à moins que quelqu'un ou quelque chose les commandent et les mènent au combat.

Il devint urgent de demander de l'aide à la dernière autre cité encore intacte après toutes ces catastrophes et d'envoyer une missive à Gludin pour requérir leur aide.
Les relations entre Gludin et Gludio sont à présent la clef de voûte de la lutte face cette menace d'invasion.
Quand à la Peste Jaune, malgré tous les efforts des autorités, il semble que cette épidémie soit très complexe à endiguer. Régulièrement on constate, surtout à Gludio de nouveaux cas chez les enfants qui sont alors systématiquement rejetés en dehors des murs d'enceinte.
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Elhiniss
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Re: Recueil Dynastique : Les Sept Plaies d'Elmore-Aden

Message par Elhiniss »

Sur l'étagère, le livre suivant semble assez usé, comme si il avait beaucoup été utilisé. Le cuir est abimé, les pages sont jaunies et la couverture représente une répugnante araignée dans un nid de toiles gluantes. Son aspect vous fait grimacer de dégout.

TOME VI - Le Sel :

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La cité de Gludin abritait désormais en plus de sa population les réfugiés Nordiques et Adéniens. Incapable de faire face à un tel exode migratoire, les dirigeants envoyèrent des émissaires dans les terres elfiques au nord afin de demander un soutien logistique ainsi qu'un accès à leurs terres pour accroitre les récoltes et nourrir ces arrivants.
Etrangement aucun ne revint.
Durant l'été, des avants postes firent face à des attaques d'araignées géantes en provenance des terres elfiques. Comprenant que la malédiction avait surement également frappé ces terres, des espions furent dépêchés pour s'infiltrer dans ces terres hostiles et découvrir quelle pouvait être cette Sixième Plaie.

Un seul éclaireur revint dans un état de choc. Toute la région était envahie de monstres étranges et d'arachnides gigantesques, voraces et agressives. L'ensemble de la faune et de la flore avait été assimilé par ces abominations et les paysages étaient méconnaissables. Des spores rendaient l'atmosphère irrespirable et une couche d'un tapis blanc semblable à du sel recouvrait la surface du sol. Les araignées avaient terraformé sur des centaines de kilomètres et avaient rendu toute agriculture impossible. Les terres étaient devenues incultivables.
D'autre part un vent aride soufflait sans cesse sur ces terres, un vent qui portait loin les spores leur permettant de se propager de plus en plus vers les frontières sud du territoire elfique. Heureusement les hauts flancs de montagne protégeaient pour l'instant le territoire Gludinois de ce vent stérilisant, mais pour encore combien de temps?

L'espion avait pu poussé très loin ses explorations et suspectait même Oren d'être tombée. Il constata que les araignées s'étaient arrêtées aux abords des frontières du royaume d'Aden déchu à l'Est. Son talent lui permis de faire un rapide état des lieux du continent et il fit alors un compte rendu détaillé des territoires perdus suite aux six catastrophes.

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Les autorités comprirent alors qu'aucune aide ne pourrait venir de leurs voisins au nord. Les Gludinois se tournèrent alors vers leurs voisins du sud en envoyant des coursiers à Dion et Florian, la dernière région épargnée par les fléaux de leur venir en aide pour l'agriculture. Ils constatèrent avec effroi à nouveau qu'aucun messager ne revint.
Quelle autre infamie avait encore pu s'abattre sur ces pauvres gens, il semblerait que la Sixième Plaie que l'on nomma Le Sel, n'était peut être pas la dernière manifestation du courroux des Dieux.

Rapidement la carte des Sept Plaies allait être mise à jour.
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Elhiniss
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Re: Recueil Dynastique : Les Sept Plaies d'Elmore-Aden

Message par Elhiniss »

Le livre suivant sur l'étagère est le dernier de la collection sur les Sept Plaies. Sa couverture en cuir noire et lisse vous fait penser tout de suite à une chitine myrmécéènne

TOME VII - La Grande Faim :

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Dion et de Florian travaillaient de concert pour fournir à l'empire les vivres et les récoltes. On avait à juste titre affectueusement nommé la région le "grenier de l'empire".
La citoyenneté Dionnaise avait de tout temps été tournée vers la terre et les choses simples au point qu'on surnommait souvent les dionnais "les épicuriens".
la simplicité de vivre de la cité avait épargné les mentalités de son peuple et il s'agissait surement d'un des derniers endroits de l'empire où la religion avait gardé une place importante dans la vie des citoyens.
Il n'y avait pas d'armée, mais une milice composé de gardes sécurisait les abords de la ville ainsi que les transports de marchandise vers le reste de l'empire.

Cependant, lorsque le maire de la ville apprit l'existence des grandes catastrophes qui se succédaient, il fit préparer dans le plus grand secret un plan d'urgence afin d'évacuer la ville au cas ou une malédiction divine frapperait également sa région.

Durant la période des moissons, les paysans de Dion, Floran et Gludin découvrirent avec stupeur des légions de monstres cuirassés à six pattes surgir pour tout dévorer sur leur passage. La marée de fourmis géantes s'attaquait aux récoltes et au bétail, épargnant les hommes si ceux-ci ne se mettaient pas en travers de leur chemin.

La faune et la flore de Dion furent rapidement ingérées et rapporté à la fourmilière.
La cité de Gludin compris rapidement ce qui était en train de se passer : le châtiment divin avait frappé une septième fois pour couper tout espoir d'aide en provenance de leurs alliés.
La Grande Faim devint la Septième et dernière Plaie d'Elmore-Aden.
La surpopulation dans l'enceinte de la grande ville causant le trépas des plus faibles. Il devint capital pour les autorités de lutter avec les insectes géants pour chaque maigre victuaille restante.

Alors que l'hiver commence à tomber, l'abondance agricole de Dion n'est plus qu'un vague souvenir. Le plan d'évacuation préparé de longue date échoue face à l'ampleur de l'invasion formique. Tout contact entre Dion-Floran et Gludin-Gludio, dernier bastion des mortels, est à présent coupé. Dionnais et Florannais vivent à présent en autarcie, barricadés dans l'enceinte des villes, livrés à eux même et encerclés par des hordes de fourmis qui dévorent tout.

Gludin, seule et isolée voit à présent des hordes de fourmis se fracasser contre les lignes de défense mise en place par le Colonel Artak.
Elle tiennent bon, mais les fourmis continue de se multiplier à une vitesse vertigineuse. Et la famine grandit proportionnellement à cette accroissement alors que les ressources se font de plus en plus rares.
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